A l’heure où la France met le cap sur l’éolien en mer pour atteindre son objectif d’une production de 40% d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030, Kulcan Offshore se lance dans le mouvement. Bureau d’étude fondé à Nice par trois spécialistes de l’offshore, Robin Roehrig, Julien Saccoman et Brice Cenciarini, il compte bien grandir vite pour devenir un acteur incontournable du marché de l’éolien en mer. Pour s’imposer dans la mise en place de grands parcs d’éoliennes sur les quatre façades maritimes françaises, il parie sur son concept de fondation flottante sur laquelle seront plantés de grandes éoliennes.

L’innovation qui est proposée touche deux points. Le premier, c’est le matériau utilisé. La plupart des plateformes éoliennes flottantes sont construites en acier. Kulcan Offshore, lui, joue les caissons flottants en béton qui peuvent être déployés par une main d’œuvre locale, amenés sur le site par remorquage, ont un meilleur impact environnemental et coûtent beaucoup moins cher que l’acier. Le second point tient dans la modularité. Comme dans un jeu de Lego, la fondation flottante peut ajouter ou retrancher des modules pour s’adapter aux différentes façades maritimes.

L’ambition aussi est de déployer à grande échelle cette technologie qui repose sur une combinaison innovante de matériaux, de procédés de fabrication et de méthodes d’assemblage diminuant significativement les dépenses d’investissement nécessaires. Avec comme but ultime la baisse du coût de production de l’énergie éolienne.

Les trois fondateurs, avec chacun un profil différent, connaissent bien en tout cas ce monde de l’offshore et ses ressorts. Julien et Robin ont travaillé ensemble dans l’offshore pétrolier à la SBM de Monaco (Single Buoy Mooring) et dans l’éolien flottant avec le leader français BW Ideol. Brice quant à lui est spécialisé dans les aspects financiers et fiscaux dans ce domaine.

Kulcan Offshore ne cherche pas pour autant de couvrir l’ensemble de la filière. Son objectif est d’intervenir en tant que concepteur de flotteurs et de s’inscrire dans une chaîne de valeur très dense qui va du fabricant de structures au turbinier en passant par les fournisseurs de lignes pour aboutir au développeur, de grands groupes comme Total ou EDF qui auront la propriété de l’ouvrage et se rémunèreront sur la vente d’électricité. Mais si l’on considère que les flotteurs représentent 30% des coûts de l’ensemble, ses perspectives de marché restent énormes.

 

 

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