Azur Bio Science : une solution 100% végétale de décarbonation des carburants fossiles

Azur Bio Science s’inscrit dans une transition énergétique raisonnée et efficiente. Première société de biotechnologie totalement dédiée à la création de solutions de décarbonation des carburants fossiles, elle conçoit, développe et commercialise des solutions innovantes d’adjuvants 100% végétaux pour soulager la planète. Son constat : il y a 1,4 milliards de moteurs thermiques dans le monde et ils ne vont pas disparaître du jour au lendemain. Il faut donc trouver des solutions pour qu’ils polluent moins.

 

Constituée autour d’une équipe pluridisciplinaire et de chercheurs (UniCA, CNRS), la société (5 personnes) a été créée cet été et porte une solution qui tient dans des adjuvants technologiques spécifiques, mis au point après 5 années de collaboration avec l’Institut de Chimie de Nice, leader de la recherche en chimie verte. Concrètement, il s’agit d’un premier adjuvant pour diesel B7 dédié aux professionnels du transport et du BTP. Adb15, c’est son nom, agit au niveau moléculaire pour faciliter la décomposition des molécules de carburant, tout en empêchant les molécules résiduelles d’adhérer aux organes moteurs. Fabriqué à partir d’une sélection de molécules spécifiques, extraites d’huiles végétales 100% naturelles, biodégradables, issues de sources durables, il est ininflammable et ne contient aucun autre produit chimique.

 

Il vient s’ajouter simplement au diesel (1 litre pour 800 litres) et présente de nombreux avantages : une réduction de la pollution atmosphérique de l’ordre de 70%, une réduction de consommation jusqu’à 15% et surtout, il nécessite peu de surface de cultures. Cet adjuvant est fabriqué pour le moment par un ensemble de sous-traitants sélectionnés. Mais l’ambition d’Azur Bio Science est de lancer en 2025 une unité de production à partir d’une levée de fonds (entre 500 K et 1 M€) et de monter un programme d’IA avec le 3IA pour accélérer le développement de ses produits.

 

Ce qui est attendu de l’incubation ? Obtenir de la visibilité, avoir un accès à des relais économiques, ne pas être seul et travailler dans le tissu économique régional.

 

Vaiata Dynamics : la puissance de l’IA au service du secteur maritime

 

Vaiata Dynamics s’est donnée pour mission de mettre l’IA au service du maritime, un secteur resté très conservateur. De la conception du prototype d’assistant radio VANESSA à l’exploration du potentiel des machines autonomes, cette équipe de professionnels qualifiés et passionnés par la technologie s’est engagée à façonner l’avenir des opérations maritimes grâce à une technologie de pointe.

 

Créée en mars 2023, la société travaillait initialement sur des drones marins de surface auxquels elle cherchait à donner une autonomie totale. Ayant été témoin en Croatie d’un appel de détresse en mer sur VHF suite à un incendie, appel qui s’était heurté à la barrière de la langue, l’un des fondateurs a été sensibilisé au besoin d’un assistant radio spécifique à la mer. C’est de là qu’est venu le projet VANESSA d’un assistant radio VHF, chargé d’écouter, de transcrire, traduire et contextualiser (savoir notamment s’il est question de vie et mort). L’IA rend tout cela possible. Elle permet d’assurer une veille permanente et d’analyser, filtrer et alerter les services de secours en leur donnant les informations nécessaires à une intervention rapide.

 

Les premiers contacts ont été pris avec les services de secours en mer (Crossmed, SNSM). Mais VANESSA peut avoir d’autres applications. La technologie de transcription de la parole associée à des modèles basés sur la connaissance vient faciliter la prise de décision en temps réel dans les situations critiques, en améliorant la perception, les capacités multilingues et la mémoire des opérateurs. L’assistant peut ainsi contribuer à la sécurité maritime en réduisant la charge cognitive des opérateurs radio face à des menaces croissantes telles que la piraterie et les tensions géopolitiques, en particulier dans les détroits très fréquentés. D’autre part, l’assistant peut également intéresser les constructeurs de yachts ou les sociétés de location de bateaux.

 

Ce qui est attendu de l’incubateur ? Une aide pour rencontrer des acteurs de l’IA et du maritime, pour réaliser des tests avec des sociétés de location de bateaux et des services de sécurité maritime, et puis des méthodes à suivre pour développer la société et assurer ses avancées.

 

QAIrbon : une mesure fiable, par satellite, des émissions de CO2 industrielles

 

QAIrbon, fondée en juillet 2024 par Hervé Hamy et Jean-Philippe Durieux, deux anciens de Thales Alenia Space, adresse le marché émergent du CO2, placé au cœur de la transition environnementale. La deeptech y apporte une mesure indépendante par satellite des émissions de CO2 industrielles et fournit des données et des analyses aux industriels qui relèvent des réglementations carbone (quotas d’émission, obligation de reporting extra-financier) ainsi qu’aux financiers et aux institutionnels.

 

Le projet a déjà mûri dans l’incubateur du groupe Thales. Il propose une solution basée sur une plateforme d’intelligence, valorisant l’ensemble des données spatiales disponibles, et sur un satellite spécifique pour la mesure directe des émissions de CO2. QAIrbon valorise une technologie développée par Thales Alenia Space avec le CNES et l’ESA (Agence Spatiale Européenne), qui équipera un instrument de mesure optique spatial en cours de développement. QAIrbon s’appuie en outre sur un partenariat avec un certificateur industriel et un auditeur financier.

 

Aujourd’hui, toutes les données sur le CO2 des produits importés en Europe sont basées sur des déclarations et des approximations. QAIrbon va apporter précision et fiabilité, indispensable notamment pour la mise en œuvre des mécanismes d’ajustement carbone aux frontières. Son objectif est de devenir une référence mondiale des données sur les émissions de CO2 industrielles. Un marché de 2 milliards d’euros, avec un taux de croissance annuel moyen de 20 %, sous l’effet de réglementations de plus en plus strictes (EU-ETS, CBAM, CSRD) et d’aspects liés à la réputation. A 5 ans, la jeune pousse, qui va financer son propre satellite, vise un CA de 50 millions d’euros.

 

Ce qu’elle attend de l’incubateur ? Des liens avec l’écosystème régional, des conseils pour développer ses activités, et le crédit qu’il peut lui apporter auprès notamment des acteurs institutionnels, par exemple du financement.

 

SafeMap : la nouvelle façon de dresser les cartes de l’état des routes

 

SafeMap (ex MasterMap) a développé un système innovant qui permet de mesurer les vibrations ressenties dans les véhicules pour évaluer l’état des routes. Fondée en septembre 2024 par Christophe Biondi et Marco Trucchi, deux ingénieurs en mécanique et mécanique de structure, la société propose ainsi aux municipalités, institutions publiques, compagnies d’autoroutes, entreprises de travaux publics, un service digitalisé qui tient à jour une cartographie détaillée des défauts et de l’état de la route. Pour l’entretien des voiries, il vient remplacer le relevé des nids de poule ou affaissements par un agent dédié, chargé de parcourir régulièrement routes et chemins, carnet en main.

 

Tous deux travaillent à ce projet depuis 4 ans. Ils ont mis au point un petit boîtier qui s’installe sur le tableau de bord d’un véhicule, détecte les vibrations quand on roule, et transmet en continu ces données géolocalisées pour alimenter une carte des défauts et de l’état des routes. Un code couleur indique les priorités d’intervention. Leur système a déjà été primé (prix français des Galileo Masters en 2021, prix du concours MyEUSpace en 2022). Startup de la pépinière CréaCannes, SafeMap a pu aussi tester déjà son système à Mougins.

 

Un système qui s’adapte aussi au monde ferroviaire. Le business model est calqué sur celui de la box Internet. Le boîtier, qu’elle produit elle-même et dans lequel est placé le logiciel, est gratuit avec un abonnement à l’année. Le développement étant désormais terminé, place à la phase suivante : la prospection et la commercialisation.

 

Ce qui est attendu de l’incubateur ? Des conseils avec notamment des regards extérieurs sur le produit et le service, un appui pour la commercialisation et le volet financier et une connexion avec les réseaux locaux (contact avec les fournisseurs, les collectivités…).

 

Nutrimate : l’IA pour une alimentation délicieusement optimale

 

Alors que l’alimentation est considérée de plus en plus comme le meilleur agent de notre santé, le projet de Nutrimate s’annonce comme ambitieux pour ne pas dire universel : mobiliser le consensus scientifique en nutrition pour une alimentation délicieusement optimale. Que ce soit pour changer de régime alimentaire (choix philosophique, perte de poids…), pour faire face à une situation médicale (diabète, dialyse, ostéoporose..) ou tout simplement pour mieux s’alimenter, Nutrimate  se charge de proposer des plans nutritionnels optimaux d’après cinq grands critères : santé, écologie, prix, goût, temps de préparation. Conçue pour le B2B, l’API s’adresse en premier lieu aux applications de nutrition existantes (on en trouve plus de 300 000 sur les stores) qui ne donnent pas d’accès aux publications spécialisées.

 

Lancé par trois spécialistes de l’IA et du spatial, le projet innove par son couplage de modèles mathématiques avec une xAI (=IA explicable) générative qui permet de composer des repas garantis optimaux tout en expliquant ses choix par la littérature scientifique du domaine. L’API intègre déjà des centaines de pages de documents de l’ANSES représentant les recommandations nutritionnelles officielles en France et continue de s’élargir. Elle commence par exemple à intégrer des éléments de nutrition traditionnelle chinoise.

L’ambition va même au-delà des références nutritionnelles. Elle cible également le goût en modélisant les saveurs que nous aimons dans une équation du goût, un modèle mathématique capable de générer des recettes personnalisées suivant le profil gustatif de chacun.

 

La société va être créée en janvier prochain, tandis que la commercialisation par abonnement et au nombre de recettes générées commencera en 2026. Ce qui est attendu de l’incubateur ? Un accompagnement sur la partie marché (comment l’adresser), une mise en relation avec les acteurs locaux notamment la recherche en IA, et une aide juridique à une levée de fonds si l’équation du goût trouve son public.

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