Pour les doctorants, les chercheurs et les scientifiques qui portent un projet d’entreprise technologique, c’est une voie à privilégier : celle des concours d’innovation nationaux i-PhD et i-Lab du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ils ont été conçus pour encourager l’esprit d’entreprendre dans la DeepTech et permettre le développement d’entreprises fortement innovantes et technologiques nées des avancées de la recherche de pointe française. Ils marquent un engagement de l’Etat, via notamment des financements, apportent une labellisation et une visibilité. Ils se présentent également comme une porte d’entrée naturelle sur l’incubation.

C’est pourquoi l’Incubateur PACA-EST s’y intéresse beaucoup et a lancé des programmes pour aider les candidats au concours i-Lab à monter leur dossier et se préparer. Un accompagnement qui, cette année, s’adresse aussi en plein aux candidats à i-Phd, souvent de jeunes doctorants avec des projets moins avancés que ceux présentés à l’i-Lab.

Pour le prochain concours i-Lab (candidatures ouvertes depuis le 24 novembre avec date de limite de dépôt au 1er février 2023), cinq ateliers sont programmés autour de la préparation de dossiers souvent complexes. L’an dernier, l’IPE avait ainsi aidé deux lauréats à se préparer avec entre autres une relecture de leur dossier : Airnity (éditeur et opérateur d’infrastructure télécom mobile global totalement dédié à la connectivité automobile) et Tarian Pharma (médicament contre les effets secondaires des traitements anti-cancéreux).

Philippe Andres et Janusz Czernielewski, deux cofondateurs de Tarian Pharma entré en incubation fin 2020, ont d’ailleurs témoigné de leur expérience lors de la mini-conférence dédiée au concours qu’organisait l’IPE le 5 décembre dernier. Une mini-conf suivie dans la foulée d’un premier atelier de préparation à destination des candidats pressentis.

A noter aussi, pour illustrer ce rôle de passerelle du concours i-PhD vers l’incubation, deux autres projets qui avaient bénéficié de cette préparation en 2021, Pulse Audition et Evolutive Agronomy, qui viennent d’être accueillis par l’IPE. “Les concours sont très sélectifs”, rappelle Laurent Masson, directeur de l’IPE. “Le fait de travailler ainsi bien en amont les projets permet au porteur d’avancer plus vite, d’obtenir éventuellement un financement, d’élargir sa relation avec l’écosystème et de “dérisquer” son projet. C’est en quelque sorte un stade avant l’incubation.

 

Retour