Les startups passées par l’Incubateur PACA-Est ou actuellement en incubation ont su se mobiliser et mettre leurs technologies au service des soignants et de la lutte contre la Covid-19. Dès le début de la pandémie elles se sont engagées et ont participé activement à la mobilisation générale faisant ainsi preuve de toute leur agilité et de leur ingéniosité. Quelques exemples.

. Avec son « jumeau numérique », la health tech niçoise a mis l’intelligence artificielle au service d’une santé personnalisée en simulant l’efficacité et les interactions d’un médicament en fonction des particularités de chacun. Elle a été aussi sollicitée par l’AP-HM, les hôpitaux marseillais, afin de créer des modélisations de trois molécules utilisées pour lutter contre le coronavirus : le paracétamol, l’hydroxychloroquine et le Lopinavir-Ritonavir qui est le traitement préconisé aux hôpitaux. Aujourd’hui elle propose un simulateur personnalisé sur son site web concernant les médicaments évoqués contre le coronavirus comme par exemple le paracétamol. Spécialiste du traitement des « small Data », la startup actuellement en incubation propose son logiciel de marchine learning automatisé à tous les chercheurs et organisations publiques du secteur de la santé engagés dans la lutte contre la Covid-19. Sa plateforme permet, en y injectant les bonnes données, d’identifier entre autres les patients qui sont à risques, ceux qui nécessitent une vigilance particulière, les facteurs clés de l’évolution de la maladie, le traitement le plus efficace et adapté pour chaque phase de la maladie. C’est également sur le terrain de la reprise d’activité que s’est placé Onhys (sortie IPE décembre 2017). A leur réouverture, aéroports, métros, gares, centre de conférence et autres lieux accueillant du public se doivent d’assurer la sécurité de tous. Onhys, comme l’a déclaré son président Sébastien Paris, a développé en urgence un module spécial pour aider la gestion de crise du Covid-19. Ce module a été intégré au simulateur Onhys One, capable de modéliser la propagation du virus dans un environnement donné en fonction de multiples critères. Le nouveau module vient pointer les zones à risque dans les établissements recevant du public et apporte une aide précieuse à la réorganisation du cheminement des visiteurs. Le spécialiste des lunettes connectées intelligentes (sortie IPE septembre 2017) s’était fait connaître d’abord dans la lutte contre l’endormissement au volant. Son application mobile Serenity s’est ensuite également positionnée dans la détection de chute des séniors. Avec la pandémie, Philippe Peyrard, le fondateur, a répondu l’appel à projet de l’AID (Agence de l’Innovation de Défense) et a cherché à ajouter une nouvelle fonctionnalité à ses lunettes connectées : celle de détecter les symptômes d’un virus tel que le Coronavirus sur soi ou sur d’autres à travers un suivi conjugué de la toux, de la température et de l’activité. Ce nouvel outil, dédié particulièrement aux EHPAD et aux personnes vivant seules, permet une alerte des autorités sanitaires le plus tôt possible en cas de problème.. Le déconfinement tenait aussi du challenge. Alors que le virus continuait à circuler, la reprise d’activité n’était possible qu’avec le respect de mesures de distanciation sur les lieux de travail. C’est sur ce point que s’est inscrit Insight SiP (sortie IPE novembre 2007). Le concepteur et fabricant de composants électroniques ultra miniaturisés a lancé la « Security Bubble Covid-19 », un dispositif électronique qui génère des barrières virtuelles autour de chaque porteur pour les aider à respecter les consignes de sécurité recommandées. Le dispositif explique Michel Beghin, le fondateur, se présente sous forme d’un Tag électronique. Dans un espace donné, chaque personne, équipée d’un Tag, génère une « Bulle de Sécurité » individuelle invisible qui alerte les porteurs du dispositif lorsque leur distance est inférieure à un ou deux mètres. Le spécialiste de la mobilité s’est mobilisé pendant le confinement pour faciliter la vie du personnel soignant. Pour ajouter à la mobilité le logement, la startup pilotée par Thomas Cote (sortie IPE juillet 2016), s’est allié à KeeSeek, spécialiste strasbourgeois de l’hébergement temporaire. Tous deux ont lancé  Sahmia, un dispositif permettant aux soignants de trouver à la fois un toit proche de leur lieu de travail et de disposer d’une offre de transport efficace pour leur mission. Aujourd’hui, dans la phase de sortie de déconfinement, Wever ouvre gratuitement jusqu’au 30 septembre sa plateforme de mobilité participative aux entreprises et aux collectivités et s’engage à répondre aux nouveaux enjeux de la mobilité. Spécialisé dans la gestion des remplacements en milieu hospitalier et service santé, Whoog (sortie IPE décembre 2013) se trouvait naturellement au cœur de la bataille contre la pandémie et l’ARS Paca (Agence Régionale de Santé) a fait appel lui pour la plateforme #Face AuCovid chargée de faciliter les remplacements et encourager l’esprit de solidarité. La startup fondée par Guerric Faure a lancé également la plateforme « Solidarité-Soignant.org » en collaboration avec AirbNb, Teach On Mars, Cocolis, GoMecano et Moodwork pour proposer gratuitement aux soignants des services facilitant leur quotidien. Mais ce qui a changé sans doute sa vie, c’est le travail qui a été mené en France avec son concurrent parisien MedGo, toujours sur ce créneau de la mobilisation des Ressources Humaines. Tous deux se sont appréciés, ont partagé les mêmes valeurs et finalement se sont mariés en juin pour créer une nouvelle société baptisée « Hublo ». La crise sanitaire à un redoutable impact économique et social. La période de déconfinement fait aussi peser beaucoup d’incertitudes sur la gestion des Risques Psycho-Sociaux (RPS). Pour éviter l’apparition de troubles et maladies liés au stress chronique, Codesna (sortie IPE juillet 2016)  propose son produit Physioner. Déployé en de multiples endroits, il permet à chacun de s’évaluer et si besoin mettre en place des solutions pour évacuer le stress chronique de l’après-confinement. Spécialisée dans l’analyse des signes vitaux et le dépistage précoce des pathologies, Sensoria Analytics se place sur le terrain du pré-diagnostic. Elle peut dépister les personnes à risque compte tenu du fait qu’un mauvais état respiratoire et un faible taux d’oxygène dans le sang sont les deux symptômes du coronavirus. Un dépistage qui ne prend que 2 min grâce aux CardioSensys. Dès le début de la pandémie, la startup a mis gratuitement à disposition une vingtaine d’unités pour les médecins de la région.

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