BluNRG : des hydroliennes flottantes pour capter l’énergie bleue
Dans le domaine des énergies marines renouvelables, il est question des éoliennes qui se servent du vent, mais aussi des hydroliennes qui exploitent les courants. BluNRG joue dans cette seconde catégorie. L’entreprise est dédiée à la conception et la fabrication d’hydroliennes flottantes pour exploiter l’énergie prédictible et fiable des courants marins. Une énergie complémentaire aux autres sources renouvelables, mais qui a l’avantage d’être aussi régulière que le mouvement de la lune autour de la Terre.
“Notre invention d’hydrolienne flottante permet de produire l’énergie électrique à partir d’une turbine à axe vertical entraînant directement un générateur”, explique Laurent Hubard. “Le système fonctionne comme une hydrolienne à l’endroit où existent des courants marins dus aux marées”. Simples à installer et à maintenir, ces nouvelles hydroliennes atteignent la puissance record de 4 MW grâce à leur système à axe vertical, tout en minimisant l’impact sur l’environnement marin.
L’aventure a commencé par la rencontre entre un serial entrepreneur, Laurent Hubard, et un ingénieur spécialisé dans les industries mécaniques et de la mer, Slawomir Klukowzki. Si des parcs d’hydroliennes ont déjà été développés en Grande-Bretagne, tous deux se positionnent aussi pour des appels d’offres qui seront lancés en France en 2030. Leur procédé a déjà été testé en taille réduite. Ils cherchent maintenant des partenaires industriels et des fonds (une levée de 3 M€ est engagée) pour financer un démonstrateur en taille réelle (12 à 20 m de largeur et de 30 m de profondeur) et l’exploiter à l’horizon 2027-2028 dans des conditions opérationnelles de fourniture d’électricité au réseau.
BluNRG travaille avec le CEMEF à Sophia Antipolis (Mines Paris- CNRS) notamment pour les calculs complexes de structure et de mécanique des fluides en mer. Il attend de l’incubateur un accompagnement dans le travail de formalisation de réseau et dans la recherche de financement.
Skribi, l’écrivain public à l’heure de l’Intelligence Artificielle
Bonjour Skribi, l’écrivain public des temps du numérique et de l’IA ! Entré en incubation en fin d’année dernière, le projet est mené par quatre spécialistes des technologies IA. Ses quatre fondateurs formaient le cœur technique d’une des belles startups sophipolitaines qui avait dû s’arrêter fin 2023, faute de financement : MyDataModels. “Nous avions envie de continuer à travailler ensemble et d’utiliser nos compétences”, explique Jean-Marie Alexandre, ex-CTO de MDM. “Nous avons alors réfléchi au développement d’un agent conversationnel qui permette à chacun de rédiger ses souvenirs d’une façon simple et intuitive, puis de les imprimer dans un livre”.
Véritable compagnon numérique, Skribi engage la discussion. Il pose les questions, relance pour faire émerger les souvenirs, transcrit les réponses et se charge de structurer le récit. A la fin de l’opération, un livre est imprimé et remis à l’utilisateur, témoignage d’une vie qu’il peut transmettre. Si les briques technologiques que l’équipe avait développées pour MDM ne collaient pas au nouveau projet, en revanche elle a pu se servir des compétences acquises dans les algorithmes évolutionnaires. C’est ce qui permet à l’agent IA de recalculer constamment et d’améliorer ses questions en fonction des émotions exprimées dans les réponses de l’utilisateur. Une façon d’optimiser l’engagement au maximum.
La société a été créée en février et la première version est sortie. Elle est commercialisée en B2C sous forme d’abonnement avec des tarifs très abordables : 14 € par mois pour rédiger, 99€ pour imprimer le livre et un forfait annuel, impression comprise à 168€. Skribi travaille déjà sur une V2 avec le CoBTeK lab (Cognition Behavior Technology) de l’Université Nice Côte d’Azur et la Fondation GSF Jean Louis Noisiez (recherche Alzheimer). Il s’agit de développer un agent conversationnel “empathique” pour s’adapter encore plus pleinement aux émotions de l’utilisateur. Le quatuor compte aussi réfléchir à couvrir d’autres besoins. Ce qu’il attend de l’incubateur ? L’aider à trouver son public et éventuellement à se repositionner, l’accompagner sur le marketing et la communication, consolider son business model.
Pulsar Space Intelligence au service du NewSpace
La nouvelle ruée vers l’orbite basse expédie chaque année des milliers de mini‑satellites. Plus compacts que les lourds satellites d’État, ils sont aussi plus fragiles : la tempête solaire “G4” du 10 octobre 2024 a fait chuter plusieurs satellites commerciaux de dizaines de kilomètres et désorienté les tracteurs guidés par GPS, coûtant 180 millions de dollars à l’agriculture américaine.
C’est ce risque que la startup Pulsar, basée à Grasse et incubée à Sophia Antipolis, veut neutraliser. Sa plateforme agit comme un “jumeau numérique” du climat spatial : des capteurs maison écoutent en continu des signaux de satellites, les données météo des agences NOAA et ESA arrivent en direct, et une intelligence artificielle recalcule chaque minute la densité de l’atmosphère, le flux de particules provenant du Soleil et la trajectoire exacte de chaque satellite, puis délivre aussitôt des alertes, des prévisions et des recommandations d’action au centre de contrôle.
Résultat : moins de carburant brûlé, moins d’électronique grillée, moins de primes d’assurance. Pour quelques milliers d’euros d’abonnement, un microsatellite qui rapporte plusieurs millions par an peut augmenter son ROI de 30% sur trois ans. “Notre service coupe de moitié les incidents liés aux tempêtes solaires et rallonge la vie des satellites de plusieurs mois”, résume le CEO, Valentin Stée.
Pulsar bénéficie du soutien actif de la recherche publique grâce à un partenariat stratégique avec l’Observatoire de la Côte d’Azur, où seront hébergés ses instruments sur le plateau de Caussols. Actuellement, elle développe activement son prototype tout en sécurisant des financements significatifs (200K€) auprès d’Initiative Terre d’Azur, de la BPI via la bourse French Tech Émergence, ainsi que du réseau ESA BIC. Ce qu’elle attend de l’Incubateur ? Consolider sa stratégie, verrouiller sa propriété intellectuelle, affiner son plan d’attaque du marché…et l’aider à recruter ses premiers ingénieurs !