Innov&Sea : un prix i-Lab pour accélérer

Innov&Sea, entrée en incubation en mars 2023, monte en puissance. Fondée au sein de l’Institut de Recherche sur le Cancer et le Vieillissement de Nice (IRCAN), la startup a développé une solution permettant d’évaluer l’impact des produits cosmétiques sur le milieu marin. Cela grâce à un test innovant d’écotoxicité marine basé sur des cultures cellulaires d’un organisme indicateur des écosystèmes marins côtiers. Sur ce créneau, elle a déjà été plusieurs fois distinguée (lauréate du Monaco Ocean Protection Challenge 2024 entre autres). Mais elle a reçu un nouveau coup d’accélérateur en juillet dernier en remportant un prix i-Lab. Pour Pauline Cotinat, cofondatrice et CEO, ce soutien va permettre à Innov&Sea d’accélérer le développement et le lancement de nouveaux tests d’écotoxicité marine pour la cosmétique et la biosurveillance des eaux de mer du littoral côtier. Avec un double objectif : préserver la biodiversité marine et en finir avec les tests sur animaux vivants.

 

Mycophyto au Maroc avec Emmanuel Macron

Mycophyto, sortie de l’incubation en 2018, poursuit un parcours remarquable avec ses champignons mycorhiziens qui luttent contre le stress hydrique et remplacent les intrants carbonés. Désormais bien installée à Grasse et dans un nouveau laboratoire d’Inrae à Sophia, elle a monté sa production et étendu son marché à l’international. Signe de reconnaissance au plus haut niveau, sa fondatrice, Justine Lipuma faisait partie de la délégation qui accompagnait fin octobre au Maroc le président de la République, Emmanuel Macron. C’était la seule startup de l’agrotech française. Déjà présente depuis deux ans au Maroc, Mycophyto devrait s’y renforcer et y trouver des investisseurs. A noter aussi, autre signe de reconnaissance : c’est Justine Lipuma qui assurait cette année la présidence du jury du concours i-Lab.

 

F-Reg : quand les anciens incubés recrutent chez les grands groupes

Les startups qui ont réussi à grandir n’hésitent pas à recruter chez les grands groupes. Ainsi F-Reg à Biot, sorti de l’incubation en 2015. L’entreprise fondée en 2014 par Emmanuel Curinier et Thierry Courbon, deux fonctionnaires de la ville d’Antibes spécialisés dans la collecte des eaux, a recruté en juillet dernier Jeanne Lions. Ancienne présidente du groupe Tournaire, société emblématique de l’industrie grassoise de la parfumerie, elle est  désormais,chargée, en tant que DAF, d’assurer sa Direction Administrative et Financière et sa croissance. F-Reg avec ses systèmes de vannes intelligentes contre les inondations et la pollution a, il est vrai bien grandi et ne manqua pas de perspectives. La startup, qui fête ses 10 ans cette année, est devenue une vraie PME. Après avoir levé 2 M€ en octobre 2023 pour son développement, elle vise un chiffre d’affaires de 10 M€ en 2026.

 

Mini Green Power sur les marchés du Moyen-Orient et des Etats-Unis

Une bonne nouvelle pour Mini Green Power, pionnier français dans le développement de technologies de production d’énergie verte, sorti de l’incubation au tout début de 2016. Jean Riondel, son fondateur, qui a déjà dû affronter quelques orages sérieux, a signé début octobre avec SEPEC Consults un partenariat stratégique pour le Moyen Orient et les États-Unis. Ce partenariat permettra de développer le marché de ses Mini Centrales Vertes Mini Green Power® et des sécheurs étagés aux Émirats Arabes Unis, en Arabie Saoudite et dans les pays voisins ainsi qu’aux États-Unis. Il renforcera les capacités de sous-traitance pour la production d’éléments préfabriqués essentiels destinés à être commercialisés dans ces pays, et privilégiera ainsi une logique de circuit court. Pour Jean Riondel, “ce partenariat avec SEPEC Consults est une première étape clé dans notre stratégie de développement à l’international”.

 

L’étonnant parcours d’Olivier Clatz, fondateur de Therapixel

Alors qu’il était chercheur à Inria Sophia, Olivier Clatz avait fondé Therapixel (logiciels spécialisés dans l’Intelligence Artificielle appliquée à l’imagerie médicale). Cette startup, sortie d’incubation en 2013, s’est bien développée et Olivier Clatz a été appelé en 2021 pour prendre la direction du Programme Ségur Numérique au Ministère des Solidarités et de la Santé. Un parcours qu’il a raconté lors de la soirée des 25 ans de la Loi innovation qui avait contribué à son passage de chercheur à entrepreneur. A la tête du Ségur Numérique, dédié à la transformation numérique du système de santé, il a changé d’échelle passant d’une startup à une structure beaucoup plus étoffée disposant pour son projet d’un budget de l’ordre de 2 milliards d’euros. Une étape en évolution : Olivier Clatz se tourne vers un nouveau projet d’entreprise dans un domaine qui n’est plus celui de la santé. Depuis août dernier, il travaille sur Finki, une plateforme innovante de conseils en actifs financiers et assurances. Un nouveau défi.

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